Supporter ❤️🖤

Supporter ❤️🖤

Ce n’est pas qu’un mot, c’est un art, une religion, une manière d’être, c’est un titre de noblesse, un chant, un hurlement de bonheur et tu dois le mériter ce cadeau que souvent t’a fait ton père, que tu feras à tes enfants, les anciens ont la tête farcie de souvenirs et les racontent aux jeunes qui à leur tour poursuivront la tradition.

Tu es fier de ton équipe et lorsque le coup se passe mal tu maronnes, tu es malheureux et tu les aimes encore plus les petits, tu es sûr que l’affaire va s’arranger, sur une colère tu dis parfois ce que tu ne penses pas et tu le regrettes bien vite, notre RCT nous l’avons entre les ventricules, il n’en sortira jamais.

Alors après ce match à Castres où nous n’avons pas cassé des briques, tu as peut être oublié les cartons jaunes bien sévères, le coup d’épaule dans la tronche impuni par l’arbitre, les quelques occasions manquées de justesse, l’essai formidable de notre jeune ailier, je comprends que certains camarades aient quelques doutes mais ils se trompent, une défaite à l’extérieur n’a jamais été une catastrophe et notre énorme effectif sera un jour au grand complet, alors arrêtons de trembler, cela va nous porter la poisse.

Souviens toi de l’histoire, la remontée de pro D2, tous ces trophées prestigieux, les déplacements de folies, la foule sur le port, la fiesta que nous faisions, les citernes de rosé avec modulation, cela ne s’efface pas, c’est notre patrimoine, c’est notre part de gloire qui parle à l’avenir.

Mais hélas des voix s’élèvent dans le ciel variable d’Ovalie, même au dessus de Mayol, des voix qui s’égarent vers celles de la critique bon marché, de la parole savante, de la connaissance imaginaire, toutefois cela est bien minime devant la marmaille de Besagne, ce peuple qui a la faiblesse de ne savoir qu’aimer.

Samedi les minots ont besoin de nous et nous serons tous là, en chantant, en vibrant, en sautant, en rouge et noir, des milliers dans les gradins, des milliers de ténors du Pilou Pilou, si fiers d’être des fous, des jobastres du gazon fleuri, des esclaves d’un sorcier qui invente les rêves, si fiers de ne pas être rois, marquis ou comte de Castille, mais si fiers d’être de vrais supporters toulonnais.

Minots faites exploser Mayol, nous n’attendons que ça, démontez, profondez, écrasez l’ennemi, la victoire doit être détonante, qu’on l’entende au-delà du Faron, faites fermer le clapet de tous les médisants, que le monde entier se rappelle qu’un jour une dame Besagne enfanta d’un géant.