Ô Toulon !

Ô Toulon !

Nous avons compris d’entrée, ils n’étaient pas venus pour nous faire les étrennes, les parrains, ils ont entamé le match comme des fauves et il fallait vite réagir.

Nous attendions un combat en rouge et noir, eux sous le maillot et nous dessus car ils avaient eu l’élégance de nous laisser nos couleurs.

La partie s’annonçait énorme et ce fut le cas, nous avions là probablement les deux meilleures équipes du Top 14, cela sera prouvé dans un avenir proche malgré toutes les divagations de la gent parasitaire.

Devant une foule sans pareille nos minots ont fait un honneur rare et émouvant à leur club, à leurs supporters, comment leur exprimer notre fierté, notre joie d’être toulonnais, bravo les petits, la grande aventure s’invite à la maison, elle est à la porte de Mayol.

Et puis, cette victoire de nos quatorze joueurs, elle nous a comblé le cœur après l’avoir estramassé pendant de longues minutes, nous en reparlerons longtemps, une grande date dans notre histoire.

Sans Brian, ce guerrier formidable autant dans son ardeur que dans sa régularité et sa correction, puissance indispensable chez nos avants, peut-être n’a-t-il jamais quitté le terrain pour ses camarades.

Une question intéressante se pose maintenant, allons nous aller à la Rochelle avec nos « pointus » ou nos cuirassés ?

Avec les deux pourquoi pas, continuons allègrement notre grimpette, le Faron se descend comme il se monte et les gamins ont cent mille volts dans les jambes, et puis ils ont tant d’envie et de prétentions légitimes, c’est l’heure d’envoyer les couleurs, elles sont si belles.

Je crois qu’il faut maintenant se taire car nous avons un couffin de bonnes choses au bord des babines qui menacent de trop en dire, on est si bien, alors ne mettons pas le café avant le pastaga, tout viendra à point.

Tu sais qu’un commando des Z’ACRAU sera dans les tribunes, depuis trois jours il boit de la tisane pour garder la voix claire.

Vous avez le maillot, vous avez le courage, vous avez une si grande part de notre bonheur dans les crampons, allez les minots, c’est un souffle, c’est un vent, c’est une tornade, c’est un cri qui vient du cœur !