L’Édito de la Semaine…

L’Édito de la Semaine…

‌Un joli bouquet …


Un jour, il y a bien longtemps, dame Violette rencontra le sieur Muguet, le charme opéra et l’idylle commença.


Les couleurs étaient belles mais peut être un peu tendres pour les ambitions de chacun et surtout elles ornaient des cités où le rugby trônait, Toulouse avait tranché, le rouge de l’ardeur accompagnerait le noir de la fureur, Toulon était si jeune et tâtonnait encore, l’effet était clinquant et le RCT se para de rouge et noir.


Une histoire d’amour tu vas peut-être dire et bien non, nous connaissons la suite.


Samedi ces champions nous font une visite, malgré la courtoisie le combat sera rude, quel sera le parfum qui embaumera Mayol ?


Bon, en dehors de ces fariboles, il va falloir se lever le cul pour les recevoir comme ils le méritent les occitaniques, surtout que l’avenir ne s’annonce pas de tout repos, trois matchs en huit jours, c’est de la folie, c’est impensable d’en arriver là, mais nos minots ne lâcheront rien, ils sont tous toulonnais, de naissance, de cœur, d’adhésion, de plaisir, de passion, oui, ils sont tous de Besagne.


Les blessés sont encore nombreux et Romain les a rejoint, mais nous sommes riches et notre deuxième ligne sera toujours belle, notre paquet surpuissant et je ne parle pas des autres, ces énormes minots.


Que vous dire de neuf, que nous sommes là, comme des couillons, comme des supporters qui n’en peuvent plus d’être si loin de leur équipe, de leur stade, de leur assetti, de leur bonheur du jour, de ce bonheur qui est devenu une habitude, un droit, un bienfait naturel.


Le chemin est parsemé de baous pointus, et alors ? C’est maintenant que nous serons les plus forts, mon collègue écoute-moi, dans ta salle à manger ou dans ton salon, ferme les yeux, tu es à Mayol, tu es à Finale, à Bonnus, chante comme un mendiant affamé dans un coin de rue, comme un gaga, tant pis pour les voisins, le soleil arrive, ouvre-lui tes fenêtres.


Alors voilà, nous allons leur offrir un joli bouquet à nos nobles hôtes, oui un joli bouquet pour les consoler de la défaite, un petit souvenir du pays qui se réveille en hurlant le Pilou-Pilou, comme si la sirène de la Sorbe ne s’était jamais arrêtée …