‌La rascasse et le lion…

‌La rascasse et le lion…

Un jour un lion s’aventurant sur les bords de la Rade voulu dévorer une grosse rascasse, mais celle-ci, toute rouge et aux épines noires, lui fit sauter la gargamelle telle une grenade explosive, c’est ainsi qu’un grand fauve expira dans les baous des Vignettes.

Et oui, sans vouloir faire les beaux, nous pouvons aisément envisager ce scénario, samedi sera un grand jour, celui d’un vrai départ pour notre équipe, celui du renouveau de notre RCT.

La marmite commence à bouillir, Mayol commence à trembler, Besagne frissonne, on perçoit un ronronnement sourd comme la colère d’un volcan, les supporters se préparent à acclamer les minots, le Pilou-Pilou est prêt à sonner la charge, la Provence est en alerte, le lyonnais ne passera pas.

Bien des tauliers sont de retour, certains auréolés de leurs exploits, ils reviennent du monde entier pour massacrer la pelouse et cet instant si attendu nous fait coucou derrière les poteaux, la brindille frétille, le fanion scrute le mistral pour faire l’acrobate.

Nous allons la prendre la cuite, pas au beaujolais mais au RCT nouveau, elle va être sans modération, à la toulonnaise, putain ça fait du bien de le proclamer, d’être sûr que nous allons retrouver cette flamme qui restait en veilleuse, cette folie qui nous démonte les cervelles, de retrouver ses 20 ans… et d’autres leurs 40 ans.

Et puis, nos deux héros de l’équipe tricolore, si nous leur adressions un grand bravo, aux autres aussi évidemment, du grandiose, du Mozart, c’est l’avenir qui chante.

Minots, ce match est une porte qui s’ouvre sur la nouvelle aventure, alors pas de pitié pour les cousins du Nord, vous allez leur taillader la rosette, leur enfoncer le bouchon, leur faire déguster la brandade de morue estivante, notre peuple envahira Mayol, même les gabians se bousculeront dans les nuages, et la terrible rascasse se croquera le vieux lion.